par Jack Sparrow » Jeu 4 Sep 2014 19:45
Marchez si vous le pouvez.
Moi ça m'a beaucoup aidé et ça m'aide encore, ancien sportif de bas niveau, et ayant toujours eu une vie dynamique, adepte de randonnées et du mouvement en général, la NP aurait pu briser ma vie, heureusement, j'ai (re)découvert que la vie même sans s'asseoir valait le coup d'être vécue. La première année (ma NP est arrivée brutalement) je suis resté allongé sur un lit médical trop fréquemment et j'ai eu de nombreuses douleurs en plus du bassin: cervicalgies, dos en général. Mes jambes se démusclaient je me sentais faible et emprisonné, à part quelques sorties kiné où je ne rencontrais que des gens âgés et des malades... J'ai pris 15 ans en une année. S'ensuit une déprime liée à la réalisation que ma vie serait maintenant différente et que pas mal de bonheurs m'étaient désormais interdits. Moi qui n'était pas vraiment TV, ordi etc, je me retrouvais HANDICAPé... Mais ma chance à moi, est de pouvoir marcher. J'ai des amis paraplégiques, qui ne souffrent pas mais qui ne peuvent plus se lever, pas sur qu'ils soient enviables. J'ai donc entrepris des marches de plus en plus longues en me rendant compte que passé un certain seuil, les douleurs n'augmentaient plus, par contre, le fait de recroiser des gens normaux (sans blouse blanche ni stéthoscope) de revoir des enfants, des chiens, des arbres m'a fait le plus grand bien, le cerveau ayant plein de chose à analyser est moins focalisé sur la douleur. Les gens qui me croisent ne se rendent pas compte que je suis en train de réaliser mon marathon en marchant quelques centaines de mètres, tant pis. Je suis maintenant différent, comme un extra terrestre, avec une connaissance que n'ont pas les autres, ceux qui s'alarment pour des soucis qui semblent bien futiles, quand on est malade chronique... Quand je marche, au bout d'un moment les muscles sont chauds et je me sens bien, d'où l'intérêt d'un contexte agréable et stimulant.