Christine64 a écrit:Vol ou achat d'ordonnances ? mais combien sont-ils à procéder ainsi.
En tout cas, pour moi ce n'est pas la raison valable et que le fait que la délivrance du Rivotril pour nous se fait par ordonnance sécurisé, sécurise justement la délivrance. On sait qui le prend, combien il en prend et la date du renouvellement est calculée par la pharmacienne.
Des abus, des tricheurs, il y en a toujours eu ... je serai curieuse de savoir combien se sont drogués avec ? et pourquoi nous malades serions pénalisés. Je trouve que la délivrance par ordonnance sécurisée et les enregistrements qui se font avec est une bonne chose.
Si tu avais lu le rapport que j'ai collé en lien dans mon message précédent tu as des données chiffrées...
En 2010, 2 876 comprimés ont été saisis lors de 24 saisies, 2 168 comprimés lors de 29 saisies en 2009, 43 623 comprimés lors de 41 saisies en 2008 et 178 comprimés lors d’une saisie en 2007. Sur le plan international, les données mentionnent une filière active d’exportation entre la France et le Maroc. Deux saisies ont été effectuées au Maroc en 2010 (14 356 comprimés et 7 560 comprimés).
Egalement :
Le 17 mars 2011, la chambre de discipline du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a prononcé
à l’encontre d’un pharmacien titulaire une interdiction définitive d’exercer la pharmacie, notamment pour vente massive
de Rivotril®. De nombreuses anomalies de facturation ont été révélées par une étude de la Caisse primaire d’assurance maladie locale faisant état de facturation de médicaments non prescrits, du non respect de la réglementation des substances vénéneuses, ainsi que du renouvellement de médicaments hypnotiques et anxiolytiques au delà des délais réglementaires.
Par ailleurs, la chambre de discipline du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a relevé des ventes de Rivotril® en quantité anormale, avec une moyenne de 800 boîtes par mois sur une période de dix-huit mois.
Ces délivrances, faites au bénéfice des deux mêmes personnes sur présentation d’ordonnances émanant de prescripteurs étrangers, ont été ensuite poursuivies en l’absence de toute prescription.
Christine64 a écrit:J'ai suivi depuis le départ cette "affaire" Rivotril ; je suis même à l'initiative de l'information dans l'association qui était là "à l'époque" ....
Pour moi, mais je peux me tromper ce médicament est peu onéreux, et il y a autre chose "là-dessous", une affaire financière laboratoire/médecins spécialistes/et va savoir politique aussi.
C'est bien d'avoir des croyances, c'est mieux de pouvoir prouver ce qu'on avance, non ? Je ne suis pas particulièrement pro-médicament, mais la mise sous ordonnance sécurisée ne profite pas au labo qui fabrique le médicament (ordonnance sécurisée = moins de ventes). Pour les neurologues, je ne pense pas que quelques rendez-vous en plus par an et par médecin pour renouveler du Rivotril va changer drastiquement leur condition de vie...
Synthétiser une molécule chimiquement ça ne coute pas grand chose, ce qui coute cher c'est la R&D. Le "prix" d'un médicament n'est pas fixe, le même médicament a un prix différent (et donc une rentabilité différente) selon les pays, en particulier lorsque les prix sont négociés à cause de l'existence d'un système de caisse publique de sécu.
Par contre ce qui parait plus intéressant c'est de se demander pourquoi le traffic a explosé en France à partir de 2010, et là on se rend compte que c'est suite à l'abandon par le labo (Roche) de la vente du rivotril dans les pays du maghreb, pour des raisons commerciales...